IRINA LOGOVAYA +

        Cette Russe a un parcours exceptionnel, elle a tout remporté au niveau international, mais le plus exceptionnel c'est qu'elle a remporté toutes les compétitions internationales auxquelles elle a participé pendant 15 ans !

                    Palmarès        Photos          Interview

                                 POWERLIFTING PALMARES

             CHAMPIONNE DU MONDE POWERLIFTING  OPEN  + 90   kg IPF : 2007
             CHAMPIONNE DU MONDE POWERLIFTING  OPEN  - 90   kg IPF : 2000 2001 2002 2003 2004
             CHAMPIONNE DU MONDE POWERLIFTING JUNIOR - 90   kg IPF : 1996 1997

             CHAMPIONNE DU MONDE  BENCHPRESS   OPEN  + 90   kg IPF : 2010
             CHAMPIONNE DU MONDE  BENCHPRESS   OPEN  - 90   kg IPF : 1998

             CHAMPIONNE D'EUROPE POWERLIFTING  OPEN  - 90   kg EPF : 2002
             CHAMPIONNE D'EUROPE POWERLIFTING JUNIOR - 82,5 kg EPF : 1995 1997
             CHAMPIONNE D'EUROPE POWERLIFTING JUNIOR - 90   kg EPF : 1996
        VICE-CHAMPIONNE D'EUROPE POWERLIFTING  OPEN  + 84   kg EPF : 2011

             CHAMPIONNE D'EUROPE  BENCHPRESS   OPEN  - 90   kg EPF : 1999

              RECORD D'EUROPE    SQUAT    OPEN - 90 kg IPF : 260   kg
              RECORD PERSONNEL   SQUAT    OPEN + 90 kg IPF : 290   kg
              RECORD DU MONDE  BENCHPRESS OPEN - 90 kg IPF : 180   kg
              RECORD DU MONDE  BENCHPRESS OPEN + 90 kg IPF : 212,5 kg
              RECORD D'EUROPE   DEADLIFT  OPEN - 90 kg IPF : 260,5 kg
              RECORD DU MONDE    TOTAL    OPEN - 90 kg EPF : 690   kg 
              RECORD PERSONNEL   TOTAL    OPEN + 90 kg EPF : 735   kg    

                                    PHOTOS GALLERY

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                                                       INTERVIEW
                 réalisée par Liudmila Simavskaja ( Le monde de la Force Russe 2001 )

     LS : Tout d'abord Irina, parle nous de toi !
     IL : Je m'appelle Irina Lugovaya et j'habite la ville de Serpoukhov, dans la région de Moscou.
     LS : Peux-tu nous énumérer tes titres ?
     IL : J'ai commencé à concourir avec succès dès 1995, avec la sélection junior, j'ai remporté trois fois le championnat de l'Europe et deux fois le championnat du monde. Après une petite interruption, j'ai gagné le championnat du monde et le championnat d'Europe de Développé Couché car à cause d'une blessure je ne pouvais plus faire les trois mouvements. Après m'être rétablit je suis revenue avec succès et en 2000 j'ai gagné le championnat de Russie et le championnat du monde. Maintenant je me prépare au championnat du monde prochain ( qu'elle a gagné puis 4 autres titres ) et sur cela je veux terminer le récit des succès, car je n'aime pas trop le faire.
     LS : Tes premiers pas en powerlifting ?
     IL : Je suis venue à la salle il y a un moment en 1989, pour la simple raison qu'elle se trouvait à côté de la maison, littéralement à trois minutes en marchant lentement. 
     LS : Dans quel but es tu venue à la salle ?
     IL : Pour maigrir bien sûr. Pour quelle autre raison une femme peut venir à la salle ? Essentiellement pour maigrir. Moi, je suis une exception. Je pesais alors 70 kg pour 1,62 m. Je pèse maintenant avec succès 90 kg, mais les idées de maigrir je ne les perds pas. Mais, à l'époque, je pensais que si je me forçais de venir à la salle, je maigrirai. J'ai rassemblé mon courage et j'y suis allée ... Mais dans la salle les femmes n'étaient pas un centre d'intérêt. Et il a résulté qu'entre 1989 et 1993 je m'occupais, je ne savais pas trop ce que je faisais . Et ensuite j'ai appris qu'il existait un sport, comme le powerlifting. Chez nous s'entraînait ( et s'entraîne encore ) Sergey Burmistrov, qui apprenait à Malahovke ( l'institut d'Etat de Moscou de culture physique ), ainsi, j'accomplissais les trois mouvements principaux - le lever, prised et , mais je ne connaissait pas qu'il y a un tel sport. À cette époque-là je faisais déjà un squat à 120 kg et a pensé que, si je me mettais à ce sport, je ne jouerais pas le dernier rôle, je deviendrai à la fois plus reconnue, en effet, 120 kg cela faisait déjà beaucoup ! Mais Sergey m'a dit : Irina, dans ta catégorie en junior, les filles passent 200 kg ! Alors il faut s'entraîner.
     LS : Mais qui était alors ton entraîneur ?
     IL : Celui qui m'a entraîné et qui m'entraîne encore actuellement, il s'appelle Vladimir Nikolaevich Andrjuhin. C'est le père du sportif connu Mikhaïl Andrjuhina. A cet entraîneur est liée toute ma carrière sportive, et ma carrière ultérieure d'entraîneur. C'est la personne, qui m'a inspiré complètement.
     LS : Bien, revenons au début de ta bonne voie ...
     IL : Donc j'ai commencé à concourir en 1993, en 1994 le titre régional et en 1995 le titre national. Ainsi je me suis trouvée sélectionnée, tout se passa tout simplement : je poussais et je gagnais. Je veux dire que ma carrière était linéaire, alors il me semblait que pour moi tout étais simple, le succès surpasse les forces dépensées ... Avec le temps, quand les entraînements sont devenus beaucoup plus sérieux, cela a cessé de me sembler que tout étais donné gratuitement. Parfois il arrive simplement que ce soit difficile. Mais j'ai choisi cette voie consciemment et je ne regrette pas
.
     LS : Irina, tu es passé à la télévision pendant ton entraînement, quelque popularité cette participation t'a apporté ? Et en général, il serait intéressant d'entendre tes impressions.
     IL : j'étais invitée à cette émission par Viacheslav Iliitch Piskunov, et chez moi les gens ne recevaient pas cette chaîne, alors je me suis dit pourquoi y participer. Je me rappelle, j'étais assise et j'étais mal à l'aise dans mon maillot de sport, au milieu des vestons et les pantalons, mais quand j'ai vu la jeune fille présentatrice dans des vêtements sportifs, j'ai compris que j'avais fait le bon choix. Mais pour moi ce n'est pas ce que je préfère, je n'aime pas me mettre en avant... Au final cela s'est bien passé. Eh bien, oui cela m'a apporté de la popularité, parfois les gens dans la rue s'arrêtaient et demandaient : Mais ce n'est pas vous que l'on a vu ... oui, c'est bien moi ( rires ). Ou, quand nous allions au championnat du monde, le douanier, est plus exact celui qui s'occupe des passeports s'est exclamée : Oh, mais c'est vous ... Oui. Dans un sens cela fait plaisir ...
     LS : Et dans un autre sens ...
     IL : Non. C'est simplement l'intérêt apparent chez les gens, non professionnel, mais ce n'est pas toujours bon. Je voulais que l'intérêt soient plus sur le sportif et le sport, en effet, le powerlifting reste dans le secret, jusqu'à ce que l'aspect très populaire du sport. On veut que l'attention soit plus vers le sport, mais non sur telle ou telle personne ... En principe, ce n'est pas obligatoire.
     LS : Es-tu d'accord avec l'affirmation que le plus important dans le sport est d'avoir la santé, mais ce n'est pas toujours le cas ?
     IL : je veux dire que, avant tout, c'est du travail, parfois beaucoup et très lourd. Il me semble qu'ici il faut convenir que tout vient de l'esprit. Si tu veux avoir une santé solide, les entraînements doivent être construits méthodiquement. Mais le plus important dans le sport est le résultat. Jusqu'ici tout va. Mais si on s'entraîne sans penser, on peut très vite perdre la santé. Si on comprend que l'entraînement sérieux est le seul moyen pour y arriver, seulement alors il y aura un sens. Il est mauvais de croire que la vérité de forge dans les erreurs, dans notre cas les blessures. Les blessures importantes. C'est pourquoi, il faut savoir non seulement <labourer> dans la salle, mais aussi se reposer, se ménager. Cela est très important.
     LS : Pour atteindre tels résultats, il faut non seulement beaucoup s'entraîner, mais aussi se nourrir correctement, n'est ce pas ?
     IL : Pour concourir en 90 kg il faut se forcer à consommer une grande quantité de nourriture. Je peux vous dire que dans mon cas ce n'est pas le cas. Mon mari me dit parfois que je mange presque rien. Pour dire la vérité nous aimons manger des choses différentes : dès le matin : sandwichs, thé, etc ... Mais sous l'influence de mon mari j'ai commencé à me nourrir correctement : la bouillie d'avoine, le kéfir, les fruits au petit déjeuner, au déjeuner je ne me limite en rien ... La seule restriction, qui pour moi est importante, ce sont les hydrates de carbone. Je tâche ne pas consommer les macaronis, les pommes de terre. Essentiellement, je mange du riz, des gruaux d'avoine, moins souvent du grechku. Plus simplement, j'évite de manger tout ce qui fait grossir. Au souper, d'habitude, de la viande, du kéfir ou du jus. Je tâche d'éviter les hydrates de carbone. Bien que, quand je veux, par exemple, je me gâte en mangeant sucré. Mais quant à la supplémentation sportive, je ne l'utilise pratiquement pas. Parfois, je prends de la protéine. J'utilise de la créatine ... La vérité, je n'éprouve pas de lui le transport d'admiration. Pour moi j'avais ce cliché que si les suppléments sont bons, ils sont forcément efficace ...
     LS : Mais les aminoacides, les vitamines ?
     IL : Je préfère spécialement des doses de choc des vitamines. Je les prends toujours. Ainsi, proprement, nous nous préparons.
     LS : Dis nous en un peu sur tes entraînements ...
     IL : je m'entraîne trois fois par semaine et je trouver ce régime optimum. Je m'entraîne longtemps, dès trois heures et jusqu'à neuf heures du soir, en soufflant et en entraînant simultanément les jeunes de la section. Mes entraînements se déroulent comme il suit : je fais du squat deux fois par semaine - lundi et vendredi, je fais le soulevé de terre le mercredi, le développé couché trois fois par semaine. L'essentiel, je trouve, il faut s'entraîner avec maximum d'intensité. On ne peut pas rester dans l'illusion sur l'entraînement.
     LS : Avec des entraînements si intenses il faut savoir correctement récupérer, peux-tu nous partager quelques secrets ?
     IL : La règle principale : ne jamais s'énerver. Même si quelque chose ne va pas bien, il faut se calmer. Tout réussira. Et certes, on ne peut pas oublier de dormir et de bien s'alimenter. Au final, cela porte les fruits. Mais encore, j'aime beaucoup les massages, les bains ... J'aime rester après l'entraînement dans la salle de bain chaude. Mais les jours sans entraînement je tâche si possible de me promener, se reposer de manière active.
     LS : Depuis peu de temps tu t'es mariée. Comment a changé ta vie après cela ?
     IL : Dès le moment où nous avons fait connaissance, cela fait deux ans que nous sommes ensemble. Mon mari aussi est sportif. Et comme il me semble, ma vie a changé dans la meilleure partie, particulièrement, la vie sportive. Il a mit un peu d'ordre dans ma vie, en effet, je suis quelqu'un de pas très organisée, j'aime traîner au lit, dormir davantage ... Mais il a pu organiser tout comme il faut. Lui mon adjoint, l'entraîneur ... Et avec Vladimir
Andrjuhin, ils font avec succès, un tandem original, avec un succès général dans la vie ordinaire et la vie sportive. Toute ma vie est liée au sport et est remplie par lui. L'entraîneur est une sphère, le mari - l'autre, mais les deux sont dirigées pour le sport. Tout est sain.
     LS : Je voudrais te demander personnellement : comment perçois-tu notre revue ?
     IL : je dirais à la fois que l'invitation à être interviewé pour votre revue m'a réjoui beaucoup et aussi : enfin, on fait attention aux femmes. C'est vrai que votre revue a tendance à survoler quelque peu le sujet féminin. J'ai particulièrement raison sur le sujet du powerlifting féminin. Il me semble que les femmes sont au moins aussi dignes que les hommes d'avoir un éclairage dans les pages de la revue. C'est pourquoi, je suis très contente que vous
ayez porté votre attention sur nous, les femmes. Je me rappelle, dans un des numéros passés où l'on publiait un article sur le sport féminin en Ukraine ( le Monde de la Force, Avril 2000, le mari et la femme : un démon ), moi j'ai été vraiment indigné, seules les gamines auraient le droit de faire du sport ? Je me suis assis, j'ai écrit une lettre indignée et ... je ne l'ai pas envoyé.
     LS : Mais il aurait fallu, tu aurais du nous faire la remarque plus tôt.
     IL : Oui mais si je vous avais critiqué, vous auriez retenu cela et vous ne m'auriez pas invité maintenant.
     LS : Rien de tout cela, nous acceptons la critique, elle nous fait progresser. Surtout, quand c'est juste. Nous tâchons d'écouter l'opinion de nos lecteurs.
     IL : je trouve que le powerlifting est aussi féminin, on ne peut pas l'ignorer. Si l'ont est honnête, l'opinion des hommes sur le powerlifting féminin ne m'est pas très bon. On peut se demander, pourquoi je dois m'occuper du foyer domestique, mais lui pendant ce temps pourrait aller tranquillement à l'entraînement. Mais moi, je peux m'occuper du foyer, et faire des entraînements dans la journée. Oui, les opinions sont différentes, mais il serait beaucoup plus intéressant d'avoir des articles plus particulièrement les critères féminins du powerlifting. L'analyse des entraînements, par exemple, etc ... Et c'est dommage pour nos jeunes filles, qui font, on le peut dire, l'exploit, en s'entraînant et en vainquant dans des conditions difficiles. Par exemple, on pourrait écrire un article sur la grande Anastasia Pavlova, qui a participé déjà à 9 championnats du monde. Je ne sais pas s'il y a chez nous un tel exemple chez les hommes, je ne connais pas. Mais eux : ils ne s'occupent du foyer familial. Oui chez les femmes des forces pour tout suffira - le foyer stocker, et les records mettre. Vous, l'homme, levez, et ne grimpez pas chez nous, aux femmes, (rit) nous-mêmes, nous comprendrons, à qui de quoi faire. Pourquoi les hommes ne pensent pas que la femme veut prendre aussi la place sur l'Olympe la gloire. Je ne veux pas gronder par les casseroles dans la cuisine...
     LS : Sur la question des casseroles, comment tu réussis à cumuler la conduite de la maison et le sport ? Vivez vous l'égalité dans les tâches ménagères ?
     IL : En fait on aime se faire gronder par les casseroles, puisque nous aimons la bonne nourriture. J'aime les soupers romantiques. Un simple dîner aux chandelles avec une bonne bouteille, on préfère manger peu mais manger bien. Je n'aime pas trop préparer les repas du quotidien, mais quand c'est un repas de fête : j'adore. Mais en général, nous divisons les devoirs familiaux en parties égales, nous faisons tout ensemble.
     LS : Et à propos de l'augmentation de la famille ?
     IL : Nous en avons parlé, nous avons fait des projets, mais c'est Dieu qui décidera. Je veux des enfants, mais là on verra.
     LS : Quelle relation auront tes enfants avec le sport ?
     IL : l'essentiel pour  mes enfants est qu'ils puissent développer leur personnalité en premier, et s'ils font du sport, je pense qu'ils y arriveront.
     LS : Quel est ton secret pour concilier les études du sport et les déplacements pour les compétitions qui demandent des dépenses financières importantes ... comment tu résous ces problèmes ?
     IL : C'est vrai, mais grâce à mes sponsors je n'éprouve pas les difficultés financières. Le fait est que la salle, où je m'entraîne et je travaille, se trouve sur le territoire de l'usine technique Avtozapravochnoj, dont le directeur général est Kudrjakov Sergey Nikolaévitch. Grâce au soutien de l'usine et du PDG, nous avons de l'argent pour l'alimentation sportive et les vitamines, la forme, les voyages pour les compétitions. On a maintenant restauré la salle selon les normes européens et nous avons acquis un équipement moderne. Pour tous mes titre internationaux l'usine m'a fourni un appartement m'a offert une voiture. Ma reconnaissance est immense et je remercie beaucoup l'usine et plus particulièrement Sergey et Nikolaévitch.
     LS : La dernière question concerne ta participation au niveau international : est-ce que tu n'en a pas marre ?
     IL : Non! J'aime beaucoup concourir avec notre sélection, avec toutes les jeunes. Sur tout cela on pourrait écrire un gros livre. Depuis que je suis entrée dans la sélection, j'ai gagnais au moins une fois les titres de championne dans tous les championnats, c'est pourquoi je suis très honoré de continuer à concourir. Particulièrement, tu es stimulée constamment par le fait que dans ton équipe il y a beaucoup de championnes et tu ne peux pas laisser tomber l'honneur de notre équipe, du pays. C'est une sorte de facteur stimulant psychologique. Et en général, n'importe quel voyage de notre sélection se transforme pour moi en fête.

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