CECILE REYNES

           La plus grande championne française de la WDFPF ...

           Palmarès        Photos         Interview

                                   BENCHPRESS PALMARES

        Championne Mondiale     Open  - 63  kg ( sans équipement ) WDFPF : 2004 2005 2008
        Championne Mondiale     Open  - 70  kg ( sans équipement ) WDFPF : 2002 2010

        Championne Européenne   Open  - 63  kg ( sans équipement ) WDFPF : 2004 2006 2007
        Championne Européenne  Master - 63  kg ( sans équipement ) WDFPF : 2009
        Championne Européenne   Open  - 70  kg ( sans équipement ) WDFPF : 2001 2002

     Vainqueur de la Finale France  Open  - 70  kg ( sans équipement ) AFCPF : 2001 2002
     Vainqueur de la Finale France  Open  - 63  kg ( sans équipement ) AFCPF : 2003
     Vainqueur de la Finale France  Open  - 63  kg ( sans équipement ) FSFA  : 2004 2005 2006 2007 2008
     Vainqueur de la Finale France Master - 63  kg ( sans équipement ) FSFA  : 2009
     Vainqueur de la Finale France Master - 70  kg ( sans équipement ) FSFA  : 2010

                          Record du Monde Master - 63 kg WDFPF :  97,5 kg
                          Record du Monde Master - 70 kg WDFPF :  96   kg

                                   PHOTOS GALLERY

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                                   INTERVIEW
           Interview réalisée pour Pascal Girard pour le site ( Octobre 2008 )

     PG : Cécile, peux-tu nous donner quelques renseignements sur toi ( famille, métier, passions ... ) ?
    
CR : Mariée et mère de deux enfants, j’ai la chance d’avoir une famille à l’esprit sportif. Un mari ultra-trailer, un fils de 14 ans judoka et Jeune-Sapeur-Pompier, une fille de 11 ans judokate et handballeuse. Côté professionnel, je suis Responsable Communication depuis 17 ans : actuellement dans une Grande Ecole de Commerce, et au préalable dans l’industrie de la mécanique de précision.
    
PG : As-tu pratiquée d’autres sports avant la force ? 
    
CR : Avant la Force j’ai pratiqué 10 ans de natation en compétition et passé le diplôme de Maître nageur, puis j’ai commencé le judo à l’âge de 19 ans, jusqu’à la ceinture noire et ma première grossesse.
    
PG : Comment es-tu venu à faire du développé couché ?
    
CR : Après ma grossesse, je souhaitais reprendre forme ( dans tous les sens du terme ). Je me suis inscrite, avec 2 collègues de travail, à la salle de musculation de Déville-les-Rouen. Le cercle vertueux a fonctionné, on fait du sport, on maigrit, donc on progresse en sport, donc on continue les efforts alimentaires ... et surtout on se sent mieux dans son corps et dans sa tête.
     PG : Qu’est ce qui t’a motivée à faire de la compétition ?
     CR : La compétition est venue à moi par hasard. J’ai été sollicitée par les compétiteurs de mon club pour faire une petite rencontre interclubs. Etant donné que j’avais égalé les performances de la Championne de France de cette année là, mon club m’a pris une licence.

     PG : Tu as concouru à l’AFCPF puis à la FSFA qui lui a succédé. Comment et pourquoi as-tu fais le choix de cette fédération et parles nous de l’ambiance ...

     CR :
Mon club étant affilié à la FSFA, j’ai suivi le mouvement. Certes, je regrette que les fédérations ne soient pas plus soudées et plus homogènes. Par contre, il reste impératif pour moi de pratiquer dans une fédération très stricte en matière de dopage.
     PG : Tu as participé à plusieurs championnats d’Europe et du Monde WDFPF que tu as tous gagnés. Peux-tu nous parler de l’ambiance en équipe de France et ce que cela fait de faire retentir la Marseillaise ?
     CR : Je n’ai pas cette notion d’« Equipe de France ». Chez les filles nous nous connaissons toutes, mais nous ne nous voyons qu’aux compétitions nationales ou internationales. C’est un sport que je considère comme confidentiel. L’organisation des compétitions reste bonne-enfant, et il ne faut pas espérer la Marseillaise lors des remises de récompenses, une bise suffit. Pour l’ambiance c’est très sympathique, tout le monde encourage tout le monde, y compris les adversaires.
     PG : La WDFPF est une fédération qui permet de concourir sur un seul mouvement mais aussi se veut une fédération sans dopage. Peux-tu nous parler des contrôles et de ton opinion sur le sport propre ?
     CR : Les contrôles anti-dopage, je connais. Comme il n’y a pas beaucoup de féminines, j’y ai droit presque à chaque fois : 2 fois cette année. Mais cela ne me dérange pas. Au moins personne n’a de doutes sur mes performances. J’estime que nous faisons du sport pour le plaisir, pour rester en forme, pour rencontrer des gens formidables et pour essayer de nous surpasser. Hors de question de se bousiller la santé pour gagner une coupe en métal-mou !

     PG : Tu n’as participé qu’à des compétitions sans équipement, pourquoi, n’as-tu jamais été tentée de voir combien tu pouvais faire avec un maillot ?
     CR : Quand je vois mes collègues se tortiller, s’arracher la peau ou faire le petit train pour garder du sang dans les membres ... je ne suis pas trop tentée. De plus, en WDFPF, les féminines équipées lèvent moins lourd que moi. Toutefois je serais curieuse de voir combien je lève avec équipement, il faudrait que j’essaie, un jour. Quelqu’un a une combi à me prêter ? Grand moment de rigolade en perspective ...

     PG : Quel est ton meilleur souvenir en compétition ?
     CR : Chaque record est un instant rare, pendant quelques minutes on se sent « quelqu’un d’extra ». Mais on revient vite aux réalités, alors les bons souvenirs de compétition sont de partager un sandwich-au-jambon et une bière après l’effort ( et 5 semaines de régime ) ou de se payer un fou-rire avec d’autres sportifs.

     PG : As-tu une anecdote d’entraînement ou de compétition à nous partager ?
     CR : En général pour les filles, on passe au premier plateau, c’est donc une aventure à chaque fois : à la fin de l’échauffement, on vous annonce que la compétition aura une heure de retard, ou que l’on va faire un défilé dehors avec les pancartes des pays, ou que les pom-pom girls font leur show ...

     PG : Quel est ton programme d’entraînement à l’approche des compétitions ( exercices, poids, séries, reps … ) ?
     CR : Je ne suis pas très rigoureuse sur ce point et je tâtonne beaucoup. A l’approche des compétitions je réduis les séries et je fais du lourd. Je fais un maxi par semaine, pour savoir où j’en suis ( je sais, faut pas ). J’insiste sur les pecs, dorsaux, triceps. J’essaie d’ajouter un 3e entraînement dans ma semaine, ce qui est rarement possible. Bref, je suis bien consciente de ne pas toujours faire comme il faudrait, mais tant que je progresse ...

     PG : As-tu un régime alimentaire particulier ( repas, suppléments, vitamines ... ) ?
     CR : Je fais le régime de Mme Tout le monde qui veut perdre du poids : soupes, légumes, viandes blanches, je laisse de côté les graisses et les sucres. J’ai tellement peur de ne pas être au poids pour le jour J que j’évite aussi les féculents ! Je sais c’est nul pour la force. Cette année, j’ai essayé d’acheter un pot de protéines whey, mais je ne sais pas quand en manger, alors c’est mon mari qui le vide. Quand je craque, c’est chocolat !

     PG : Si tu avais un conseil à donner à un débutant ?
     CR : « Il n’y a pas de petite performance, maîtrise le geste avant de mettre plus lourd, moi aussi j’ai commencé « barre à vide ».

     PG : Tu montres que l’on peut être une femme, faire de la compétition et rester féminine, qu’est ce que tu dirais pour motiver d’autres femmes à pratiquer notre discipline ?
     CR : Les trois fléaux des femmes sont : la poitrine qui tombe, les « pendouillettes » sous les bras et la culotte de cheval. Avec le développé-couché vous avez déjà 2 problèmes résolus : des pecs en béton ( mais pas trop pour garder un joli décolleté ) et des bras bien fermes. Même les abdos y trouvent leur compte. Reste à faire un peu de foncier pour les fesses ... et avec les compétitions bien réparties dans l’année, on est obligées de revenir au poids idéal régulièrement.

     PG : Quels sont tes prochains objectifs ?
     CR : Les 100 kilos ! Mais je ne saurais dire quand. Je progresse doucement, 1kg par-ci, 2.5kg par-là : partie de 75kg en 2001, j’atteints 96kg en 2008.

 

     PG : As-tu d’autres choses à ajouter ...
     CR : Je remercie Pascal Girard pour son site internet, car j’aime que l’on soit réunis hommes, femmes, fédé « x », fédé « y », valides, handis ... Je rêve qu’un jour, nous serons tous dans une même fédé, clean et conviviale.
     PG : Merci Cécile d'avoir répondu à l'interview et bonne continuation pour les 100 kg !

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